mercredi 17 mars 2010

La Roya


Après une heure et demie de route vers Limone, les skis sur le toit, la crème solaire dans la poche, prêts à passer une journée de rêves sur les pistes désertes, nous voilà nez à nez avec un gros panneau : "Eboulement, route coupée" !
Bon, ben, tant pis, on se gare pour aller prendre un petit café histoire de digérer le changement de programme et nous décidons de partir à la découverte de tous ces charmants villages qui bordent la route et dans lesquels nous nous arrêtons jamais.
Comme on y est, on commence par Tende, et là on découvre un petit bijou de village avec sa tour de l'horloge, les vestiges du château des Lascaris et sa superbe collégiale repeinte magnifiquement et qui apparaît soudain entre les toits en ardoises au détour d'une ruelle pavée.
On continue ensuite par Saorge, la route n'est plus aussi jolie qu'avant, d'une route escarpée qui tournait au milieu des rochers rouges en longeant "La Roya", ils en ont fait un tunnel plus sûr et plus grand mais on voit toujours cet énorme rocher dans l'eau à la tête de cochon qui me faisait peur quand j'étais petite.
Saorge est un village médiéval qui a vraiment l'air d'être collé au flanc de la montagne, comme s'il n'y avait que des façades car pas assez de place pour de l'horizontal.

Je ne sais pas pourquoi mais ce village me rappelle des mauvais souvenirs, ceux d'une vieille tante qui y habitait mêlés avec le bouquin de Houllebecq "Les particules élémentaires"...
Du coup, on prend Saorge Est qui contourne le village et passe devant La Madone des Poggio et le couvent des Franciscains.

On ne s'arrête pas à Fontan ni à Breil sur Roya départ de nombreuses randonnées faites en famille, juste le temps pour une photo de l'église entremêlée aux platanes !


Mais on va monter à Berghe, la route contourne ce superbe château au bord de la route, vingt bornes de route comme je ne pensais plus qu'il en existait encore, étroite, sans parapet, en à-pic surplombant la vallée jusqu'à 800 m d'altitude pour arriver dans deux villages paumés sans grand intérêt (surtout quand on commence à avoir faim) On ira quand même jusqu'à Berghe superiore plus bas que Berghe inferiore, mais on a pas cherché à comprendre !!
Enfin, arrêt traditionnel à l'épicerie de San Michele dell'Oliveto pour acheter du pecorino, des gressins, des raviolis à la bourache et des coeurs de boeuf !

Puis retour à la maison sans s'arrêter à Libre, ni à Airole, mais ce sera pour une prochaine fois. Une prochaine fois où on oubliera de mettre les skis sur la voiture pour se laisser charmer encore par cet arrière pays si beau et si accueillant !

5 commentaires:

  1. Quand tu passes à Fontan, va voir le chalet Dodo. Il est a coté de la place où il y a un soldat de l'époque à Clémenceau. Au début de la route qui monte vers Saorges, à la sortie du village. Là se déroulaient nos vacances.

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  2. Quel plaisir de voir et de lire ! Très joli reportage.
    Merci. Vraiment.
    Et ce panneau "Libre" que je veux toujours photographier mais jamais fait !
    Je ne suis qu'un néo-maralpin. Aussi je ne suis allé qu'une fois à Saorge. C'est magnifique. Plus qu'un déplacement géographique, ça ressemble à un voyage dans le temps.
    Je recommande la baignade dans la Roya au niveau de Fanghetto, sous le pont, derrière le parking du premier café-boutique italien.

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  3. Que c'est beau ! Ca valait le coup de pas skier. Enfin moi je dis ça, je ne skie pas alors...
    Par contre, Saorge... ça me fait penser à un livre de Granger, Les rivières pourpres.

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  4. Loin,...mais tu as réussi à me donner envie. Envie aussi d'aller rechercher mon brouillon de note (et surtout les photos) d'une virée dans la Roya il y a...(les infos des clichés numériques s'en souviendront mieux que moi!)

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  5. Quelle belle promenade, tu n'as pas regretté le ski non ? Merci pour ces beautés !

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